jueves, 3 de marzo de 2011

LIBIE

Libye
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الجماهيرية العربية الليبية الشعبية الإشتراكية العظمى (ar)
Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste (fr)

(Drapeau de la Libye) (Armoiries de la Libye)

Devise nationale : Aucune

Langue officielle Arabe classique1
Capitale Tripoli
32°54′0″N 13°11′9″E / 32.9, 13.18583
Plus grande ville Tripoli
Forme de l’État Jamahiriya, dictature
- Guide suprême
de la révolution
- Chef de l'État Mouammar al-Kadhafi

Mohamed Abou el-Kassim Zouaï (secrétaire général du Congrès)
Superficie
- Totale
- Eau (%) Classé 17e
1 759 540 km2
Négligeable
Population
- Totale (2008)
- Densité Classé 104e
6 173 579 hab.
3,13 hab./km2
Indépendance
- Date de la France et du Royaume-uni
24 décembre 1951
Gentilé Libyens,
Libyennes
IDH (2007) 0,847 (élevé) (55)
Monnaie Dinar libyen (LYD)
Fuseau horaire UTC +2
Hymne national Allahu Akbar
Domaine internet .ly
Indicatif
téléphonique +218
(1) Le berbère (amazigh) et l'italien sont également très utilisés


La Libye, officiellement la Jamahiriya arabe libyenne, en forme longue la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste, en arabe Lībiyā, ليبيا et Al-Jamāhīriyyah al-ʿArabiyyah al-Lībiyyah aš-Šaʿbiyyah al-Ištirākiyyah al-ʿUẓmā, الجماهيرية العربية الليبية الشعبية الإشتراكية العظمى, est un pays d'Afrique du Nord. Elle est notamment membre de la Ligue arabe et de l'Union du Maghreb arabe. Elle est bordée au nord par la mer Méditerranée, à l'ouest par l'Algérie (982 km) et la Tunisie (459 km), au sud par le Niger (354 km) et le Tchad (1 055 km) et à l'est par le Soudan (383 km) et l'Égypte (1 115 km). Elle tire son nom d'une tribu berbère qui était nommée Libou, qui a donné le mot grec Libyè.

La Libye est aujourd'hui peuplée d'environ 6 200 000 habitants, en majorité arabes et berbères.

Sommaire [masquer]
1 Dénomination
2 Géographie
2.1 Géologie
2.2 Relief
2.3 Climat
3 Régime politique
4 Subdivisions
5 Histoire
5.1 Ère antique
5.2 La conquête arabo-musulmane
5.3 La Libye ottomane
5.4 La colonisation italienne de 1911 à 1943
5.4.1 La colonisation et la Résistance
5.5 L'accession à l'indépendance et la découverte du pétrole
5.6 Le régime de Kadhafi
5.6.1 La prise de pouvoir de Kadhafi
5.6.2 Échec du projet d'union avec les pays arabes et soutien aux mouvements de rébellion
5.6.3 Conflit avec le Tchad, les États-Unis et la France
5.6.4 Politiques intérieure et extérieure
5.6.5 Crise diplomatique entre la Suisse et la Libye
5.7 Mouvement de révolte de 2011
6 Économie
6.1 Une politique économique dirigiste
6.2 Le poids du pétrole
6.3 Les autres secteurs économiques
6.4 Infrastructures
6.4.1 Le projet de la Grande Rivière Artificielle
6.5 Niveau de vie
7 Démographie
8 Éducation
9 Culture
9.1 Religions
9.2 Condition féminine
10 Codes
11 Notes et références
12 Voir aussi
12.1 Articles connexes
12.2 Liens externes


Dénomination[modifier]Le nom officiel du pays est Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste (en الجماهيريةالعربية الليبية الشعبية الإشتراكية العظمى, al-Jamahiriya al-Arabiya al-Libiya al-Shaabiya al-Ishtirakiya al-Odhma). Dans la Grèce antique, le terme « Libye » est utilisé pour désigner toute l'Afrique du Nord jusqu'à l'ouest de l'Égypte. Les trois parties traditionnelles du pays sont la Tripolitaine, le Fezzan et la Cyrénaïque.

Géographie[modifier]Article détaillé : Géographie de la Libye.
Montagnes dans le désert du sud libyen
Le djebel Akhdar est la région la plus arrosée du pays.La Libye est située dans la partie septentrionale du continent africain, délimitée au nord par la Méditerranée. Elle est encadrée par l'Égypte à l'est, le Soudan, le Tchad et le Niger au sud, l'Algérie et la Tunisie à l'ouest. Contrairement à la Tunisie, à l'Algérie et au Maroc situés comme la Libye sur la frange nord du Sahara, le pays ne dispose pas de chaînes de montagnes côtières importantes capables de faire barrière à la sécheresse du désert. Celui-ci domine pratiquement tout le territoire d'une superficie de 1 775 500 kilomètres carrés, épargnant seulement deux petites régions côtières, dotées d'un relief un peu plus vigoureux, où s'est fixée la majorité de la population.

Géologie[modifier]Une grande partie de la Libye se situe entre deux très vieux cratons de la croûte terrestre : le craton ouest-africain qui s'étend à l'ouest du Tanezrouft algérien et le craton nilotique à l'est du djebel Akhdar. Entre les deux se situaient autrefois les chaînes de montagnes panafricaines qui ont aplanies il y a 500 millions d'années et dont il ne subsiste pratiquement plus que des crêtes émoussées. Ces formations ont connu par la suite des épisodes volcaniques qui ont donné naissance notamment au massif du Tibesti à la frontière avec le Tchad et au djebel Al Haruj, plateau formé de coulées volcaniques. La couche gréseuse qui recouvrait à la fois les anciens cratons et les chaînes arasées s'est progressivement déformée créant de grandes cuvettes dans lesquelles le grès provenant de la destruction de l'ancien socle s'est accumulé formant des roches-réservoirs. Celles-ci ont piégé les hydrocarbures qui constituent aujourd'hui les principales richesses de la Libye ainsi que l'eau fossile qui s'est infiltrée au cours des épisodes climatiques tempérés[1].

Relief[modifier]Les deux zones géographiques principales du pays sont la côte méditerranéenne et le désert du Sahara. On trouve plusieurs hauts plateaux mais pas de réelle chaîne montagneuse à l’exception du massif du Tibesti, près de la frontière tchadienne, qui culmine à plus de 2 200 mètres.

Sur la partie occidentale de la côte libyenne, les monts de Matmata situés en Tunisie se prolongent en Tripolitaine par le djebel Nafusah formant un plateau de 600 à 800 mètres culminant à 981 mètres au niveau de la ville de Tripoli. Il présente un relief plus abrupt côté Méditerranée relativement arrosé (300 mm par an) qui domine la plaine côtière agricole de la Djeffara. Celle-ci, de forme triangulaire et faisant au maximum 120 km de large a une superficie de 15 000 km2. Elle bénéficie dans une moindre mesure de ce relief qui faire barrage à l'influence du désert avec une pluviométrie supérieure à 200 mm par an. Elle constitue à ce titre l'une des deux zones de concentration humaine du pays et abrite la capitale. La deuxième chaîne côtière, le djebel Akhdar en Cyrénaïque, est séparé de la Djeffara par une côte désertique longue de 500 km qui borde le golfe de Syrte et qui est traditionnellement considérée comme la frontière entre le Maghreb et le Machrek. Le djebel Akhdar est un plateau d'une altitude moyenne de 500 mètres qui culmine à 872 mètres ; il doit son nom (Montagne verte en arabe) à une pluviométrie abondante (500 mm par an en moyenne) liée à la présence d'eaux côtières plus froides. Ce climat permet la présence de la seule véritable forêt du pays formée de pins, de cyprès et d’oliviers sauvages. Ce massif domine la plaine côtière d’Al Marj qui abrite la deuxième concentration humaine du pays. Cette plaine est plus petite que la plaine de Djeffara et forme un croissant de 210 km de long entre Benghazi et Darnah, pour une largeur maximale de 50 km[2].

Le reste du pays, soit plus de 9/10es de la superficie, constitue une des parties les plus arides du Sahara. Il est essentiellement constitué de vastes plateaux désertiques constitués d'ergs sablonneux ou de regs rocailleux, qui descendent en pente douce vers la Méditerranée. Quelques reliefs ponctuent ce désert comme le djebel as-Sawda en arrière du golfe de Syrte et le petit massif de l'Hulayq al Kabir (1 200 mètres). Le point culminant du pays est le Bikku Bitti à 2 267 mètres d'altitude qui est situé à la frontière avec le Tchad et fait partie du Duhun Tarsu, une extension septentrionale du massif du Tibesti [3]. Le Fezzan au sud-ouest et le désert Libyque à l'est, qui constituent les deux grandes régions désertiques du pays, ne sont peuplés que dans les rares oasis comme Koufra où la présence d'eau permet la pratique de l’agriculture.

Climat[modifier]Le climat de la Libye est méditerranéen au bord de la mer et désertique ailleurs. L'isohyète des 100 mm de précipitation annuelle en deçà duquel un climat est qualifié de désertique débute à quelques dizaines de km des côtes presque partout et touche même celle-ci au niveau du golfe de Syrte. Seules les deux zones côtières situées en avant des petits massifs montagneux connaissent un climat méditerranéen avec des précipitations concentrées durant la saison froide de décembre à février. Les précipitations culminent sur le Djebel Akhdar 300 à 500 mm. La sécheresse du Sahara est générée par un anticyclone qui stationne en permanence repoussant toute intrusion d'air maritime humide. Il génère un vent chaud et sec de secteur sud appelé ghibli (sirocco en Algérie, chergui au Maroc) qui souffle presque toute l'année. Le Sahara en Libye est particulièrement sec : le désert Libyque et le Fezzan reçoivent en moyenne 5 mm de précipitations sous une forme torrentielle entre avril et juin. Il n'existe aucun cours d'eau permanent[4].Seules sont utilisables les nappes phréatiques qui alimentent des milliers de puits et la Grande Rivière Artificielle, projet pharaonique en cours de réalisation, qui alimentera en eau le nord du pays[5]. Les températures sont de type continental, présentant de grandes amplitudes (45 °C en été ou 15 °C en janvier).

Régime politique[modifier]
Carte de la LibyeArticle détaillé : Politique de la Libye.Chef de l'État de facto depuis 1969 : Mouammar al-Kadhafi.
Chef de l'État de jure depuis 2010 : Mohamed Abou el-Kassim Zouaï (secrétaire général du Congrès général du peuple).
Chef du gouvernement: Baghdadi Mahmudi (secrétaire du Comité général du peuple).
Président du conseil national de transition de la Libye depuis le 27 février 2011 (désigné par les villes tenues par l'opposition) : Mostafa Mohamad Abdeljalil.
Porté au pouvoir par un coup d'État en 1969, Mouammar al-Kadhafi instaura la République arabe libyenne[6], régime d'inspiration socialiste, sur le modèle de l'Égypte dirigée par Gamal Abdel Nasser, gouvernée par un Conseil de commandement de la révolution. En 1973, furent formés des comités populaires conçus comme lieux de l'exercice d'une démocratie directe. En 1977, une nouvelle constitution, dite Déclaration sur l'avènement du Pouvoir du Peuple[7], donna au mode de gouvernement de la Libye le nom officiel de Jamahiriya (État des masses) dans laquelle le pouvoir exécutif est partagé entre le Guide de la révolution, seize représentants du Congrès général du peuple, qui est l'organe législatif, et son bureau politique.

Subdivisions[modifier]Article détaillé : Subdivisions de la Libye.
les trois provinces traditionnelles de LibyeDepuis l'Antiquité jusqu'à l'occupation italienne dans les années 1930, on distinguait trois provinces en Libye. A l'ouest la Tripolitaine dont la partie « utile » est caractérisée par un réseau d'agglomérations anciennes et qui constitue une vieille région agricole. Cette région est proche sur le plan dialectal et par son histoire de la Tunisie voisine. La Cyrénaïque à l'est du pays est une région de tradition pastorale tournée par son histoire et son dialecte vers l'Égypte. Le Fezzan (ancienne Marmarique des grecs), au sud de la Tripolitaine, est entièrement situé en zone désertique et constitue une région faiblement peuplée. Depuis l'indépendance en 1951, ce découpage a été modifié à plusieurs reprises. Mais malgré les bouleversements de la société provoqués par le pétrole et les mutations à marche forcée imposées par le gouvernement de Kadhafi, les clivages persistent entre populations de Cyrénaïque et de Tripolitaine[8].

De 1951 à 1975/1983 la Libye est subdivisée en 3 puis 10 gouvernorats (muhafazat) . Elle est par la suite subdivisée en districts appelés baladiyat (1983-1995) puis, à partir de 1995, en quartiers appelés shabiyat. Le dernier découpage administratif (2007) en vigueur début 2011 délimite 22 districts, appelés en arabe shabiyat (arabe : شعبية shabiyah, pluriel شعبيات shabiyat) et parfois traduits par « quartiers » ou « municipalités ». Par ailleurs, à un échelon inférieur, des congrès populaires (arabe : مؤتمر شعبي أساسي mu'tamar shaʿbi asāsi) constituent une subdivision utilisée pour la désignation de représentants[9].

Histoire[modifier]Article détaillé : Histoire de la Libye. Ère antique[modifier]Dès le IIe millénaire av. J.-C., les Libous installés en Cyrénaïque forment un peuple redouté des Égyptiens. Vers 1000 av. J.-C les premiers comptoirs phéniciens sont fondés sur la côte libyenne.

En 631 av. J.-C. des navigateurs grecs s'installent sur la côte libyenne. Cyrène s'impose vite comme la plus grande cité grecque d'Afrique. Les colons bâtissent leur fortune sur le commerce du silphion ou silphium, une plante recherchée pour ses vertus culinaires et médicinales. Signe de l'importance de la ville, le monumental temple de Zeus, édifié au Ve siècle av. J.-C., est comparable à celui d'Olympie. Le royaume de Cyrène deviendra république en 458 av. J.-C. et passera ensuite sous la tutelle des Ptolémées d'Égypte. Au Ve siècle av. J.-C. la côte méditerranéenne est dominée par les Carthaginois. En 321 av. J.-C. Ptolémée Ier annexe les territoires bordant la Méditerranée, qui seront cédés aux Romains en 96 av. J.-C.

Durant le Ier siècle av. J.-C., les trois régions qui forment l'actuelle Libye (Tripolitaine, Cyrénaïque et Fezzan) passent sous la domination de l'empire romain. La Libye, alors riche et fertile, devint l'un des greniers à grains de l'Empire romain. Le pays entame son déclin après que les régions côtières ont été envahies par les Vandales en 455 (ap. J.-C.). Elles sont reconquises par les Byzantins à partir de 533.

Les gravures rupestres dans le Tadrart Acacus
Portique de la ville grecque de Cyrène
Ruine de la cité romaine de Leptis Magna
Théâtre romain de Sabratha
La conquête arabo-musulmane[modifier]En 641, les Arabes, conduits par Amr ibn al-As, conquièrent la Cyrénaïque (reliée à l'Égypte) puis la Tripolitaine (unie à la Tunisie), progressivement islamisées. Ils ne parviennent jusqu’au Fezzan qu’en 647.

À partir de 644 la Tripolitaine n'a pas d'histoire propre, soumise aux Aghlabides de 801 à 909, elle passe ensuite aux Fatimides. En 1050 elle est envahie par les Hilaliens et définitivement ruinée, elle est ensuite soumise aux Almohades, puis aux Hafsides. En 1510 les Espagnols occupent Tripoli. En 1551 le sultan ottoman Soliman le Magnifique prend Tripoli et annexe la Libye à l'Empire ottoman.

De 1711 à 1835 une dynastie d'origine turco-albanaise, les Qaramanlis, règne sur la Tripolitaine en tant que pachas.

Dès lors Tripoli, comme Tunis, Alger, Salé, devient un repaire de pirates. Comme ces villes, elle est à plusieurs reprises bombardée par les flottes européennes. Pour punir les aventuriers libyens, des vaisseaux de guerre américains, au commencement du XIXe siècle, franchissent l'Atlantique et occupent Derna.

La Libye ottomane[modifier]Article détaillé : Régence de Tripoli.
Carte de la Libye et du Maghreb en 1843.En 1835, Tripoli est gouvernée par la famille des Karamanli, qui s'appuient sur la tribu arabe des Ouled-Sliman. Leurs exactions décident les gens de l'oasis à demander au sultan de Constantinople de transformer la suzeraineté nominale qu'il avait sur le pays en souveraineté effective. Des troupes ottomanes occupent sans difficultés tous les ports. La Libye forme alors deux vilayets turcs.

L'Empire, à la suite de la perte de l'Algérie, occupée par la France à partir de 1830, entend protéger ses provinces occidentales de l'appétit européen. En 1843 cheikh Muhammad al-Sanussi, fondateur de la confrérie al-Sanussiya arrive à El-Beïda. La Tripolitaine et la Cyrénaïque, contrairement aux autres provinces ottomanes d'Afrique du Nord, demeurent provinces ottomanes jusqu'en 1911, date de la Guerre italo-turque.

La colonisation italienne de 1911 à 1943[modifier]En 1911, l'Italie déclare la guerre à l'Empire ottoman. Son principal but est de conquérir la Libye, dans l'idée de bâtir un empire colonial. Les troupes italiennes débarquent ainsi à Tripoli le 5 octobre. Elles se heurtent à une vive résistance turque, notamment menée par Mustafa Kemal. Néanmoins, le 18 octobre 1912, le traité de Lausanne (aussi dit traité d'Ouchy) accorde la Cyrénaïque et la Tripolitaine aux Italiens.

La colonisation et la Résistance[modifier]En 1920, le futur roi de Libye Sidi Muhammad Idris al-Mahdi al-Sanussi est reconnu émir de Cyrénaïque par l'Italie ; il s'enfuit en Égypte trois ans plus tard. Jusqu'en 1931, une résistance armée incarnée par Omar al-Mokhtar continue de s'opposer à l'occupation italienne. Sa pendaison le 16 septembre 1931 marque la fin du mouvement.

Le 24 janvier 1932, Benito Mussolini annonce l'occupation militaire de toute la Libye. Deux ans plus tard, la Cyrénaïque et la Tripolitaine sont unies administrativement en une seule province, nommée Libye, en référence à l'antiquité romaine. Italo Balbo en est nommé gouverneur général. Une route est mise en place à travers le désert de Syrte afin de relier la colonie d'ouest en est ; elle est achevée en 1937. Une importante population italienne s'installe, en particulier à Benghazi et à Tripoli. Dans le même temps, Mussolini cherche à gagner les tribus arabes. Un système de citoyenneté limité est ainsi mis en place.

Le 13 septembre 1940, dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale, les troupes italiennes stationnées en Libye attaquent l’Égypte britannique. Elles sont repoussées et reculent jusqu’en Tripolitaine, avant d’être secourues le 14 février 1941 par un corps expéditionnaire de l'armée allemande, l'Afrika Korps, dirigé par le général Erwin Rommel. Les armées de l’Axe regagnent du terrain jusqu’à menacer de conquérir l’Égypte ; une contre-offensive menée par le général Bernard Montgomery les oblige toutefois à battre à nouveau en retraite. En février 1943, toute la Libye est occupée par les troupes alliées, soldats britanniques et Forces françaises libres.

À l'issue de la guerre, la France et la Grande-Bretagne se partagent l'occupation du pays : Tripolitaine et Cyrénaïque sous contrôle britannique, Fezzan sous contrôle français. Le 21 novembre 1949 l’ONU se prononce en faveur d’un État indépendant incluant les trois provinces libyennes. Un an plus tard, l'émir Muhammad Idris al-Sanussi est désigné comme roi. Le 25 novembre, la première Assemblée nationale libyenne se réunit et le 7 octobre 1951 une constitution est promulguée.

L'accession à l'indépendance et la découverte du pétrole[modifier]
Le roi Idris Ier, premier dirigeant de la Libye indépendante.Le 24 décembre 1951, la Libye est le premier État du Maghreb à obtenir son indépendance. Sidi Muhammad Idris al-Mahdi al-Sanoussi, chef de la confrérie religieuse des Sanussi depuis 1916, déjà reconnu comme émir de Cyrénaïque par le Royaume-Uni depuis 1946, est proclamé roi de Libye le 24 décembre 1951 sous le nom d'Idris Ier. À peine né, le jeune État est cependant confronté à de sérieux problèmes : un taux élevé d'analphabétisme (94 %), un manque de personnel qualifié dans la plupart des domaines et un taux de mortalité infantile important (40 %)[10]. Le 28 mars 1953, la Libye intègre la Ligue arabe. Cette même année, le gouvernement signe des accords militaires avec le Royaume-Uni, accordant à ce pays des bases militaires pour vingt ans et la libre circulation des véhicules militaires britanniques sur le territoire national (eaux territoriales et espace aérien compris) contre le versement de 3 750 000 livres pendant cinq ans et la promesse d'une aide technique et militaire[11].

Le 9 septembre 1954, un protocole militaire est également signé avec les États-Unis, permettant à ce pays de conserver plusieurs bases militaires, dont le complexe de Wheelus Field, en périphérie de Tripoli[12]. Ces accords, qui prévoyaient l'occupation des bases jusqu'en 1970, sont respectés, mais non renouvelés par le nouveau gouvernement révolutionnaire. Enfin, un traité signé avec la France le 10 août 1955 consacre l'évacuation des quelques 400 militaires qui étaient stationnés dans la région du Fezzan, et des accords culturels sont mis en place[13].

La Libye rejoint les Nations-Unies le 14 décembre 1955. Quelques mois plus tard, le 30 avril 1956, un forage effectué dans le sud-ouest du pays par la Libyan American Oil met au jour un premier gisement de pétrole[14]. En 1959, des gisements bien plus importants sont découverts à Zilten par la compagnie Esso Standard Libya. En 1965, la Libye exporte quelques 58,5 millions de tonne d'« or noir », via des installations modernes (terminal de Marsa El Brega). Elle est à cette époque le premier producteur d'Afrique[14]. La manne pétrolière permet au pays de développer ses infrastructures, encore rudimentaires au début des années 1960.

Le régime de Kadhafi[modifier]
Mouammar Kadhafi, « Guide de la révolution libyenne »Indépendante en 1951, la Libye passe en 1969 sous le contrôle de Mouammar Kadhafi, un capitaine de l'armée de 27 ans qui s'autoproclame rapidement colonel. Il entend développer une politique axée sur le panarabisme et le socialisme d'État, qui le conduit à tenter de nombreuses « fusions » avec ses voisins (Égypte, Tunisie, Tchad, Soudan), sans succès. Des « camps de base » (Mathabas) sont institués à partir de l'année 1980, afin de tenter d'exporter la révolution jamahiriyenne dans les pays voisins. Leur dissolution n'intervient qu'en 1992[15].

Le régime est petit à petit mis sur la sellette par la communauté internationale à cause de son soutien à certains mouvements considérés comme terroristes (Armée républicaine irlandaise, Fraction armée rouge), à divers mouvements de guérillas (MPLA, Derg) ainsi qu'à de nombreux groupes armés palestiniens[16]. L'activisme libyen touche tout particulièrement les pays d'Afrique noire : une dizaine d'entre-eux (Soudan, Burkina-Faso, Gambie...) est ainsi victime de tentatives de destabilisation, plus ou moins assumées[17].

Les relations avec plusieurs pays occidentaux, et les États-Unis en particulier, sont très tendues dès le début des années 1980, et se traduisent par le saccage de l'ambassade américaine à Tripoli (1980). Le paroxysme est atteint lors du bombardement des villes de Tripoli et Benghazi par l'armée américaine (1986), dans lequel le guide libyen manque de perdre la vie. L'implication des services secrets libyens dans l'attentat de Lockerbie, notamment, conduit à la mise en place d'un embargo sévère de 1992 à 1999[18].

La prise de pouvoir de Kadhafi[modifier]Au soir du 31 août 1969, le roi Idris, sur le point de céder le pouvoir à son neveu, est déposé lors d’un coup d’État non violent mené par un groupe d'officiers libres, organisé sur le modèle égyptien. Un Conseil de commandement de la révolution de douze membres est mis en place[19], dirigé par un jeune officier de 27 ans, le capitaine Mouammar Kadhafi[20], qui entend changer radicalement la politique de son pays. Le 1er septembre, ce dernier annonce à la radio qu'il « prend acte des demandes incessantes du peuple (...) de mettre un terme au régime réactionnaire, arriéré et décadent ». C'est l'acte de naissance de la révolution du 1er septembre, dite du « fateh » (terme tiré du Coran et signifiant : « qui ouvre » mais aussi « qui conquiert »)[19]. Le nouveau régime introduit un socialisme d'État, nationalisant les principales branches industrielles (dont pétrolières). Des mesures sociales sont édictées : augmentation du salaire minimum, blocage des loyers, notamment. Une nouvelle constitution est rédigée, et un parti unique, l'Union socialiste arabe (calqué sur le modèle égyptien) est mis en place[21]. L’année suivante, le régime ne renouvelle pas les accords militaires signés sous l'ancien régime, fait fermer les bases militaires britanniques et américaines et nationalise les sociétés détenues par des Italiens.

Échec du projet d'union avec les pays arabes et soutien aux mouvements de rébellion[modifier]Kadhafi prône la fusion avec d’autres pays arabes : en avril 1971 le pacte de Benghazi prévoit la création d'une Union des Républiques arabes fusion de l'Égypte, la Libye et la Syrie et dirigée par Anouar el Sadate. Mais les relations avec l'Égypte se détériorent après la guerre du Yom Kippour de 1973. Kadhafi, fervent partisan de la cause palestinienne est profondément hostile aux États-Unis et à l’Occident : il participe à l’embargo pétrolier et soutient activement le terrorisme et de nombreuses rébellions dans le monde. L'Égypte de son côté a rompu ses liens avec Moscou et s'est rapprochée des États-Unis tout en pratiquant une politique de conciliation vis à vis d'Israël. Les tensions entre les deux pays montent et finissent par déboucher sur un bref conflit en juillet 1977. En mars 1977, Kadhafi a déclaré la « révolution du peuple » : il change le nom du pays de République arabe libyenne en Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste et met en place des « comités révolutionnaires ».

Il tente à plusieurs reprises d'unir la Libye à d'autres pays arabes ou africains. Ces unions sont toutes avortées. Les dirigeants du Soudan, de l’Égypte, de la Syrie, de la Tunisie et du Maroc n’ayant pas cédé aux avances d’union avec la Libye, ne voulant pas renoncer à une partie de leur souveraineté au profit d’une entité supranationale. De plus, l’idéologie de Kadhafi n’a jamais fait l’unanimité. En 1974 tentative d’union tuniso-libyenne, en 1980 une nouvelle tentative avec la Syrie, en 1981 fusion entre la Libye et le Tchad, avec occupation répétées de territoires tchadiens, en 1984 union entre la Libye et le Maroc, dissoute en 1986, et enfin en 1990 nouvelle tentative avec le Soudan.

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1973 (21 février) : un Boeing 727 de la Libyan Arab Airlines est abattu au-dessus du Sinaï, par l'aviation israélienne tuant ainsi 110 passagers.
1978 (24 janvier) : le département d'État des États-Unis déclare que la Libye serait le premier État contre lequel les États-Unis prendraient des mesures de rétorsion, à cause de sa position sur la question palestinienne[réf. nécessaire]
1978-1979 : Envoi de 3 000 militaires pour soutenir Idi Amin Dada durant la guerre ougando-tanzanienne.
1979 (2 décembre) : des manifestants libyens saccagent l'ambassade des États-Unis à Tripoli.
1980 (26 janvier) : Action armée dirigée par la Libye et l'Algérie[réf. nécessaire] contre la Tunisie durant les événements de Gafsa, des manifestants libyens incendient l'ambassade de France à Tripoli et le centre culturel français de Benghazi est également attaqué à cause du soutien français à la Tunisie.
Conflit avec le Tchad, les États-Unis et la France[modifier]
Zentani Muhammad az-Zentani, ancien secrétaire général du Congrès général du peuple libyen (1992-2008)En 1973 annexion de facto par la Libye de la bande d’Aozou située au Tchad[22]. Les cartes libyennes situent la frontière entre la Libye et le Tchad 150 km plus au sud de celle reconnue internationalement, soit très largement à l’intérieur du territoire tchadien, elles empiètent également sur le territoire de l'Algérie et du Niger. Le 14 décembre 1980) la Libye commence l'invasion du nord du Tchad. Le 3 novembre 1981 attaque de Ndjamena, capitale du Tchad, par l'armée libyenne.

Le 6 mars 1982 les États-Unis décrètent un embargo commercial contre la Libye et, de ce fait, Ronald Reagan décide le boycott du pétrole libyen.

1984 (8 mai) : attentat manqué à Tripoli contre le colonel Kadhafi.
Février 1986 : la France reprend le contrôle du nord du Tchad avec l'Opération Épervier.
1986 (24 mars) : combat aérien américano-libyen dans le golfe de Syrte.
1986 (5 avril) : attentat à Berlin dans la discothèque La Belle (trois morts dont deux soldats américains).
1986 (15 avril) : bombardements américains sur Tripoli et Benghazi (opération El Dorado Canyon (en)). La fille adoptive du colonel Kadhafi est tuée.
1987 (septembre) : signature d'un cessez-le-feu avec le Tchad qui reprend le contrôle de la bande d’Aozou.
1988 (21 décembre) : attentat de Lockerbie (270 morts) contre un Boeing 747 de la Pan Am, mis en œuvre par des agents libyens.
1989 (19 septembre) : attentat sur le DC-10 vol 772 UTA au-dessus du Niger, avec 170 personnes à bord. La Libye est suspectée[23].
1992 (15 avril) : vote par le conseil de sécurité de l'ONU d’un embargo international (militaire et aérien) contre la Libye suite aux présomptions de participation des services libyens dans les attentats du Boeing de la Pan Am au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie en 1988 et du DC-10 d'UTA au-dessus Niger en 1989.
1993 (octobre) : l'ONU renforce ses sanctions et décide un durcissement de l’embargo : gel des avoirs financiers et embargo sur les biens d’équipement pétroliers.
1994 (3 février) : fin du différend avec le Tchad sur la bande d'Aozou, territoire qui lui est restitué.
1998 (29 octobre) : prolongation des sanctions.
1999 (5 avril) : remise des deux suspects libyens de l’attentat de Lockerbie à la justice écossaise pour être jugés aux Pays-Bas devant la cour internationale de justice de La Haye. Suspension de l’application des sanctions décrétées par l'ONU en 1992.
2002 (17 mars) : un des suspects de l’attentat de Lockerbie est condamné à la prison à perpétuité, l’autre est acquitté.
2003 (10 septembre) : un accord intermédiaire est trouvé avec les proches des victimes du vol 772 UTA, la France ne s'oppose plus à la levée des sanctions de l'ONU, sanctions qui seront levées le 13 septembre 2003. Les États-Unis mettent fin à l'embargo commercial.
2004 (9 janvier) : un accord définitif est trouvé avec les proches des victimes du vol 772 UTA, qui donnera lieu à la création d'une fondation chargée d'indemniser les 1 500 ayants droit, de 18 nationalités.
2004 (11 octobre) : l’Union européenne décide la levée de l’embargo militaire européen à l’encontre de la Libye.
Politiques intérieure et extérieure[modifier]1989 (17 février) : adhésion à l'Union du Maghreb arabe (UMA).
1992 (15 septembre) : le territoire libyen est divisé en 1 500 communes autogérées.
1993 (3 avril) : stricte application de la charia.
1995 (5 juillet) : difficultés économiques et politiques, expulsion d’Africains, de Palestiniens et d'Égyptiens.
1996 (mars) : opérations contre des islamistes dans la région de Benghazi.
1997 (12 juillet) : le pouvoir libyen décide de s’investir dans une « politique africaine offensive ».
1998 (4-7 février) : sommet des pays du Sahara et du Sahel (Comessa) à Tripoli.
1999 (30 août) : sommet extraordinaire de l’OUA à Tripoli qui milite pour la transformation de l’organisation africaine en Union africaine.
1999 (11 décembre) : levée effective des sanctions sur la Libye.
2001 (1er mars) : sommet extraordinaire de l’OUA à Syrte : adoption de la charte de l’Union africaine qui remplace l’OUA.
2001 (25 août) : critique officielle de la bureaucratie et de la paralysie économique. Appel au secteur privé.
Depuis 2001, vraisemblablement dans le but de pérenniser le régime du colonel Kadhafi, la Libye entreprend de se "racheter" vis-à-vis des puissances occidentales. Elle reconnait sa responsabilité dans l'attentat de Lockerbie et du vol 772 UTA. Elle signe un protocole de dédommagement des familles des victimes. De plus, elle déclare son intention de combattre le terrorisme international et musulman radical et s'érige maintenant en rempart contre l'immigration illégale en provenance de l'Afrique noire à destination de l'Europe. Enfin, elle démantèle en 2003 son programme nucléaire et affirme son intention de se conformer aux traités internationaux en la matière.

2002 (octobre) : la Libye menace de se retirer de la Ligue arabe.
2003 : la Libye renonce officiellement à ses programmes d'armes de destruction massive.
2005 : la Libye lance un appel d'offre international pour l'attribution de droits de prospection du sous-sol.
2006 : un "accord secret" est signé avec le Royaume-Uni pour faciliter la négociation d'accords sur le commerce lucratif de plusieurs centaines de millions de livres avec la Libye[réf. nécessaire]
2007 (24 juillet) : libération des infirmières bulgares : après huit ans d’emprisonnement en Libye, les infirmières bulgares sont libérées, notamment grâce à l’intervention de la France.
Article principal : Affaire des infirmières bulgares. Crise diplomatique entre la Suisse et la Libye[modifier]Article principal : Crise diplomatique entre la Suisse et la Libye (2008-2009).En 2008 deux citoyens suisses sont arrêtés en représailles de l'arrestation d'Hannibal Kadhafi, qui ne disposait d'aucune immunité diplomatique, par la police genevoise pour maltraitance envers ses domestiques[24]. Le gouvernement suisse les considère comme victimes d'un enlèvement[25]. En 2010 dans la continuation de la crise diplomatique entre la Suisse et la Libye, la Libye menace de prendre d'assaut l'ambassade suisse dans la nuit du 21 au 22 février. Au matin, elle encercle l'ambassade[26]. Le 22 janvier, Rachid Hamdani, un des deux otages suisses, est libéré après 584 jours de détention en Libye. Le 25 février 2010 Kadhafi appelle au djihad contre la Suisse[27]. L'Union européenne et l'ONU protestent, le gouvernement suisse reste muet, enfin le 10 juin le dernier otage suisse, Max Göldi, est libéré. Il rentre en Suisse trois jours plus tard.

Mouvement de révolte de 2011[modifier]Article détaillé : Révolte libyenne de 2011.
Drapeau de la monarchie de 1951, arboré par l'opposition au régime de Kadhafi.En 2011, à la suite des mouvements de protestation dans les pays arabes, la Libye n'est pas épargnée par les émeutes qui éclatent le 13 février à Benghazi, deuxième ville du pays, réputée pour être le berceau de l'opposition au régime.
La répression est sanglante mais le mouvement s'étend malgré tout, et gagne Tripoli le 20 février. Selon Human Rights Watch, 173 manifestants ont été tués en quatre jours d'affrontements[28]. Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a qualifié ces violences d'effroyables[29].

Cependant, des appuis du régime se lézardent : le représentant libyen à la Ligue arabe a indiqué qu'il démissionnait de son poste pour rejoindre « la révolution »[30], tout comme son homologue à l'ONU, des défections au sein de l'armée se multiplient, tandis que des chefs tribaux exigent le départ de Kadhafi et menacent même de couper les approvisionnements pétroliers.

Au 21 février, Benghazi et plusieurs autres villes sont entre les mains des insurgés, alors que Tripoli est en proie à des affrontements meurtriers[31] mais reste néanmoins sous le contrôle des forces gouvernementales. Cependant, la rébellion gagne du terrain et en quelques jours, selon les opposants, la grande majorité du pays (dont la moitié est), échappe au pouvoir central[32]. Dès le 25 février, Tripoli est de nouveau gagnée par les combats, les opposants prennent même le contrôle de plusieurs quartiers de la capitale[33].

Le 26 février 2011, Mostafa Mohamad Abdeljalil, ancien ministre libyen de la Justice, annonce la formation d'un gouvernement provisoire dissident du gouvernement en place[34],[35].

Économie[modifier]Article détaillé : Économie de la Libye.
Plateforme de production de pétrole sur la côte libyenne
Cultures arrosées par rampe pivot à Koufra en plein SaharaLorsqu'elle accède à l'indépendance en 1951, La Libye, à la fois isolée et dénuée de ressources naturelles, est un des pays les plus pauvres du monde. Son économie est dominée par l'agriculture essentiellement pratiquée dans les régions côtières qui emploie alors 70 % de la population active et procure environ 30 % du produit national brut (PNB) tout en étant très dépendante de facteurs climatiques. La découverte en 1958 de champs de pétrole de grande taille a transformé l'économie du pays. La production de pétrole croit très rapidement atteignant 3 millions de barils par jour au cours des années 1960 et faisant de la Libye un des principaux exportateurs. Elle s'accompagne d'une élévation du niveau de vie très rapide : dans les années 1970 le PNB par habitant de la Libye est le plus élevé de toute l'Afrique[36].

Une politique économique dirigiste[modifier]Après la prise de pouvoir des officiers dirigés par Kadhafi en 1969, les compagnies pétrolières étrangères qui exploitaient les gisements sont nationalisées ou doivent accepter une participation majoritaire de l'État libyen. Durant les années 1970, une politique ambitieuse d'industrialisation financée par l'État est mise en place pour diversifier les revenus et réduire les importations. Au début des années 1980, profitant des revenus élevés procurés par la hausse des prix du pétrole, l'État investit massivement dans l'industrie lourde. Mais la politique économique est modifiée en profondeur à compter de 1977 par la mise en pratique des théories énoncées par Kadhafi dans le deuxième tome de son Livre vert. L'objectif des mesures qui vont être prises est de favoriser une distribution équitable des revenus et d'interdire l'accumulation des richesses privées. La propriété des biens immobiliers est limitée à l'habitation principale. Les entreprises privées, y compris les commerces, sont nationalisées. Les mesures prises entraînent le départ à l'étranger d'une partie des élites économiques. Mais l'expérience socialiste tourne court au cours des années 1980 : la chute du prix du pétrole ne permet plus à la fois d'investir dans le développement du pays et de financer les importations vitales pour la population. Le secteur privé est réhabilité mais l'absence d'un réseau bancaire dynamique, les sanctions économiques internationales et un système de contrôle des prix rigide ne permettent pas à l'industrie privée de se développer. En 2005 le secteur privé ne représente que 2 % du PNB[36].

Le poids du pétrole[modifier]Le pétrole fournit en 2005 93 % des recettes du pays et 95 % de ses exportations. La part des revenus du pétrole dans le PNB est particulièrement forte puisqu'elle est le double de celle de l'Arabie Saoudite et le triple de celle de l'Iran[36]. En 2006 la production est de 1,8 millions de barils par jour (2010) essentiellement concentré sur le bassin de Syrte dont 270 000 sont consommés sur place et le reste exporté en majorité (85%) dans les pays européens. L'industrie pétrolière est gérée par l'entreprise nationale publique National Oil Corporation (NOC) qui dispose d'une participation majoritaire dans tous les consortiums montés avec les compagnies pétrolières étrangères dans le domaine de l'exploration, de la production et du raffinage. La Libye dispose également de réserves importantes de gaz naturel (1 548 mds m3) qui sont jusqu'à présent peu exploitées : 28 milliards de m3 (2009) sont produits dont 50% sont utilisés en particulier dans des centrales de production électrique. La Libye dispose de 5 raffineries d'une capacité de traitement totale de 320 000 barils par jour. Les deux plus importantes se trouvent à Ras Lanuf (220000 b/j) et à Azzawia (120000 b/j)[37].

La Libye est le deuxième producteur de pétrole brut en Afrique après le Nigeria et devant l'Algérie. Les réserves sont de 41,5 milliards de barils. La Libye est et un des acteurs majeurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Le pétrole libyen est de qualité, peu cher à produire et proche des centres de consommation. La capacité de production est en partie handicapée par la faiblesse des investissements liée à l'embargo qui n'a été levé qu'en 2003 et qui découlait des sanctions économiques décidées par le Conseil de sécurité des Nations unies en 1986 et prolongé en 1993 (voir : Résolution 748 (1992) et Résolution 883 (1993)) [36].

Le pétrole est la ressource quasi unique du pays qui reste fortement dépendant de l'étranger pour tout le reste. Le pétrole contribue directement à la formation du PNB à hauteur de 35 %, le secteur des services représente 45 % du PI, la construction 7 %, l'industrie 7 % et l'agriculture 8 % (chiffres de 2005)[36].

Les autres secteurs économiques[modifier]Environ 1 % de la superficie de la Libye est cultivée et 8 % permet le pâturage. Les superficies recevant entre 250 et 500 mm de précipitations annuelles représentent 9 400 km2 dans les région de Djeffara et du djebel Nafusah à l'ouest et 13 000 km2 dans la région de Benghazi et du djebel Akhdar. La région de Djeffara est la seule ayant une tradition agricole. Les principales productions sont le blé, l'orge, les tomates, les citrons, les patates, les olives, les figues, les abricots et les dattes. Les projets d'expansion de la production agricole en utilisant les abondantes réserves d'eau fossile (projet de la Grande Rivière Artificielle) n'ont pas donné de résultats significatifs. Malgré la volonté de ses dirigeants, la Libye est complètement dépendante des importations pour l'alimentation de sa population. L'industrie porte essentiellement sur la transformation des produits agricoles, la production de textiles, de ciment, d'acier à partir de minerai de fer importé et d'aluminium. Les unités de production sont souvent en mauvais état et sous-utilisées. Malgré un bon potentiel (désert aux paysages spectaculaires, réseau dense de villes de l'Antiquité bien conservées, côte se prêtant au tourisme balnéaire), le tourisme est peu développé (environ 300 000 touristes en 2003 selon les statistiques officielles) car il manque des infrastructures d'accueil et de sociétés dédiées à cette activité[38].

Infrastructures[modifier]La Libye dispose d'un réseau de route asphaltées de 47 900 km et de deux aéroports internationaux à Benghazi et Tripoli.Il existe des plans pour relier par chemin de fer en voie normale les principales villes côtières de la Tripolitaine mais en 2011 La Libye ne dispose d'aucune infrastructure ferroviaire. Des ports sont implantés à Al Khums, Benghazi, Darnah, Marsa al Burayquan, Misratah, Ras Lanuf, Tobrouk, Tripoli et Zuwarah. Le pays dispose d'un réseau de 4 983 km de pipelines pour le transport de pétrole brut, de 443 km pour les produits pétroliers raffinés et de 1 947 km pour le gaz[38].

Le projet de la Grande Rivière Artificielle[modifier]Article détaillé : Grande Rivière Artificielle.La Libye dispose d'énormes réserves d'eau fossile souterraine stockées dans une série d'aquifères situées dans les régions centrales et méridionales du pays. Pour combler le déficit en eau des régions habitées et de l'agriculture, le projet de la Grande Rivière Artificielle (Great Man Made River ou GMMR) a été lancé au début des années 1980. Il s'agit de construire un réseau de canalisations, de réservoirs tampon et de stations de pompage amenant 5 millions de m3 par jour dans les provinces côtières. Le coût du projet qui devait s'achever en 2010 était estimé à l'époque à 30 milliards de dollars. La première phase, achevée en 1991, amène 2 millions de m3 dans la région de Benghazi et de Syrte. La deuxième phase qui est également achevée amène 1 million de m3 depuis le Fezzan jusque dans la région de Tripoli et la plaine de la Jeffara. La troisième phase, qui doit ajouter 1,68 million m3 de capacité en plus, est en cours de réalisation[38].

Niveau de vie[modifier]En 2009 le produit national brut (PNB) atteint 62 milliards $ (2009) et le PNB par habitant de 12 020 $ situe la Libye parmi les 50 pays les plus prospères[39]. En 2007, la Libye est le pays le plus développé d'Afrique si on se réfère au classement IDH (Indice de développement humain) établi par le Programme des Nations unies pour le développement, celui-ci étant de 0,840.

Démographie[modifier]Article détaillé : Démographie de la Libye.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffres de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Tripoli
Carte de la composition ethnique de la Libye.La Libye a une population totale de 6,5 millions d'habitants. Cette population était de 1,09 million en 1951, 2,06 millions en 1964 et de 3,6 millions en 1984. Du fait d'un taux de croissance de 3,3 % sur la période 1960-2003[40], l'un des plus élevés du monde, la moitié de la population a moins de 15 ans[41]. La transition démographique est toutefois amorcée avec un taux de croissance tombé à 2 % et un taux brut de fertilité ramené de 49 pour mille à 27 pour mille en 2003[40]. La majeure partie des habitants réside dans une étroite bande côtière. La densité atteint ainsi 50 habitants par km2dans les régions de la Tripolitaine et de Cyrénaïque mais tombe à moins de 1 personne par km2 dans le reste du pays. 90 % de la population est concentrée sur 10 % de la superficie. La population urbaine qui constituait en 1970 45 % du total représente en 2003 86 % de la population, un des taux les plus élevés au monde[40].

La population est concentrée en majeure partie dans les trois plus grandes villes du pays Tripoli , Benghazi et Al Bayda. Tripoli (1,5 million d'habitants), la capitale du pays et de la région de la Tripolitaine, est une ancienne cité qui remonte à l'Antiquité (Oea). Elle rassemble une partie des administrations centrales, joue un rôle commercial majeur notamment grâce à son port et à un tissu de petites et moyennes entreprises. La capitale se trouve au centre d'un réseau assez dense de villes de petite et moyenne taille que dominent Misratah et Az-Zawiyah et qui absorbe aujourd'hui la majeure partie de la croissance démographique de la région. Benghazi (700 000 habitants), capitale régionale de la Cyrénaïque, n'était qu'une modeste bourgade de 2 000 habitants à la fin du XIXe au cœur d'une région dominée par le pastoralisme. Elle connait une certaine croissance lors de la conquête par l'Italie de la région en 1932 qui entraine la mise en culture de l'arrière-pays relativement bien arrosé. Mais elle prend principalement son essor avec la découverte en 1959 des champs de pétrole qui bordent le golfe de Syrte situés à environ 200 km de la ville. Les compagnies pétrolières y installent leurs services administratifs et les ateliers de réparation, ce qui entraine un développement rapide des secteurs secondaire et tertiaire. La Cyrénaïque compte par ailleurs quatre autres villes comptant une centaine de milliers d'habitants chacune : Tobrouk, le seul port naturel du pays, Ajdabiya, Al Bayda et Darnah. La partie saharienne du pays compte quelques agglomérations d'importance. Koufra au cœur du désert libyque et à 900 km du golfe de Syrte doit son développement à la volonté du gouvernement libyen d'exploiter les ressources de la nappe phréatique mais surtout à son rôle de carrefour commercial sur la route menant au Tchad et au Soudan. Sabah (110 000 habitants) située sur la route commerciale menant au Sahara oriental a bénéficié d'une politique de décentralisation volontariste de l'État libyen et sert de plaque tournante à un commerce en partie informel où s'échangent produits alimentaires et produits manufacturés [42].

La population libyenne est composée principalement de berbères, de berbères arabisés et de turcs, d'arabes essentiellement dans les tribus de bédouins vivant dans le désert et de touaregs[43]. Un petit nombre de groupes tribaux Haoussa et Tébou, dans le Sud de la Libye, pratiquent un mode de vie nomade ou semi-nomade. La Libye accueille un grand nombre d'émigrants étrangers qui sont en majorité originaires d'Égypte et d'Afrique subsaharienne[44]. En 2011 la population des travailleurs étrangers comprend 1,5 million d'Égyptiens dont une grande partie vivent dans l'illégalité, 60 000 Bengalais, 30 000 Tunisiens, 30 000 Chinois, et 30 000 Philippins, 23 000 Thaïs, 18 000 Indiens, 10 000 Turcs, 10 000 Vietnamiens[45]. 6 000 Italiens sont en partie les descendants des anciens colons dont la majorité ont quitté le pays lors de son accession à l'indépendance en 1947 et surtout en 1970 après l'arrivée au pouvoir de Kadhafi[46]. Une partie des immigrants en majorité égyptiens et originaires de l'Afrique subsaharienne sont illégaux[47].

La principale langue utilisée est l'arabe (dialecte libyen) parlé par 80 % des Libyens ainsi que l'arabe standard moderne, qui est également une langue officielle. Les langues berbères, qui n'ont pas de statut officiel, sont utilisées par 20 % de la population (berbères libyens et touaregs) habitant le sud du pays : le nafusi à Aoudjila, Sokna et Zouara ; le tamahaq dans la région de Ghat par environ 17 000 personnes [48] et l'Ifren dans la région de Yafran. [49]

Les locuteurs berbères vivent essentiellement dans le Djebel Nefoussa dans le région de la Tripolitaine, dans la ville de Zouara sur la côte et dans les villes oasis de Ghadamès, Ghat et Awijilah. Les langues toubou sont parlées par des locuteurs vers les villages de Katroun et de Koufra. L'italien et l'anglais sont parfois pratiqués dans les grandes villes, surtout par les générations les plus âgées pour l'italien. Selon le Rapport sur les réfugiés dans le Monde 2008 publié par le comité américain sur les réfugiés et les immigrants, la Libye abrite une population de réfugiés et de demandeurs d'asile de 16 000 personnes en 2007. Sur ce nombre, environ 9 000 personnes proviennent de l'ancienne Palestine, 3 200 du Soudan, 2 500 de la Somalie et 1 100 de l'Irak[50].

Il existe environ 140 tribus et clans en Libye[51]. La majorité de la population qui autrefois avait un mode de vie nomade et dormait sous des tentes vit aujourd'hui dans les villes dans des immeubles et des maisons faisant disparaître les traditions[52]. Un petit nombre de libyens continuent de vivre dans le désert avec leurs familles comme ils le faisaient depuis des siècles. La plupart des habitants sont employés dans l'industrie, le secteur tertiaire et une petite fraction de la population dans l'agriculture.

Éducation[modifier]
Le campus de l'ancienne université de Benghazi (Al-Jami'a al-Libiya), première université de Libye.L'enseignement en Libye accueille 1,7 million de personnes dont 270 000 étudiants[53]. L'éducation est gratuite pour tous les citoyens[54] et obligatoire jusqu'au niveau du secondaire. Le taux d'alphabétisation, avec 82 % de la population sachant lire et écrire, est le plus élevé d'Afrique du Nord[55].

Après l'indépendance de la Libye en 1951, la première université du pays ouvre ses portes à Benghazi[56]. Le nombre d'étudiants en 1975/1976 atteint 13 418 et passe à 200 000 en 2004 auxquels il faut ajouter 70 000 personnes suivant des formations de technicien supérieur ou professionnelles[53]. La croissance rapide des effectifs s'est traduite par un accroissement parallèle du nombre d'établissements d'enseignement supérieur.

Depuis 1975 le nombre d'universités est passé de 2 à 9 et le nombre d'instituts de formation professionnelle et de techniciens supérieurs (dont l'apparition remonte à 1980) est passé à 84[53]. L'enseignement supérieur est financé essentiellement par le budget national et représente 38,2 % de celui-ci[56].

Les principales universités libyennes sont :

Al Fateh University à Tripoli ;
Garyounis University à Benghazi ;
University of Omar Almukhtar à Al Bayda.
Les principaux instituts technologiques sont :

l'Institut Supérieur de Technologique Informatique à Tripoli ;
l'Institut Supérieur d'Electronique à Tripoli.
Culture[modifier]Article détaillé : Culture de la Libye.Fêtes nationales libyennes Date Nom français Nom local Remarques
9 août Jour de l’Armée i prononcé
2 mars Création de la Jamahiriya Al Jamahiriya prononcé en 1977
28 mars Fête de l’évacuation des bases militaires étrangères i prononcé
1er septembre Fête de la Révolution Thawrat Al Shaab Al Arabi Al Libi prononcé en 1969
7 octobre Fête de l’évacuation des troupes italiennes i prononcé
26 octobre Jour noir i prononcé
24 décembre Fête de l’Indépendance Eid El Istiqlal prononcé en 1951

Religions[modifier]97 % de la population du pays est musulmane sunnite et 3 % autre, notamment chrétienne (près de 100 000 baptisés dont la majorité sont catholiques)[57]. Ils dépendent du vicariat apostolique de Tripoli, de celui de Benghazi et de celui de Derna.

Tout citoyen libyen qui désire effectuer le pèlerinage musulman à la Mecque, le hajj, doit au moins avoir 40 ans[58].

Condition féminine[modifier]Loin d'apparaître idéale, la condition des femmes a connu depuis la révolution un certain nombre d'améliorations qui classent le pays devant bien d'autres pays d'Afrique du Nord de ce point de vue. À la fin des années 1960, moins de 10 000 d'entre elles avaient atteint un niveau d'éducation supérieur, les femmes étant soumises à un système patriarcal depuis des siècles.

À partir de 1969, le colonel Kadhafi fait de leur statut l'un des piliers de la transformation de la société : scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans, autorisation du mariage portée à 18 puis à 20 ans, éducation mixte jusqu'au secondaire. En 2008, les Libyennes sont majoritaires dans les universités nationales.

Codes[modifier]La Libye a pour codes :

HL, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
LAR, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
LBA, selon la liste des codes pays du CIO,
LBY, selon la norme ISO 3166-1, code alpha-3 (liste des codes pays),
LBY, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
LY, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
LY, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
.ly, selon la liste des Internet TLD (Top level domain),
5A, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs;
Notes et références[modifier]1.↑ Jean François Troin et all, Le Grand Maghreb, Armand Colin, mai 2010, 384 p. (ISBN 978-2-200-26775-9), p. 38-39
2.↑ Jean François Troin et all, Le Grand Maghreb, Armand Colin, mai 2010, 384 p. (ISBN 978-2-200-26775-9), p. 34-35
3.↑ Atlas universel Le Monde Sélection du Reader's Digest Edition du Millénaire
4.↑ Jean François Troin et all, Le Grand Maghreb, Armand Colin, mai 2010, 384 p. (ISBN 978-2-200-26775-9), p. 36-38
5.↑ Le projet pharaonique de rivière artificielle en Libye [archive]
6.↑ Proclamation constitutionnelle de 1969 [archive], site de l'université de Perpignan
7.↑ Déclaration sur l'avènement du Pouvoir du Peuple [archive], site de l'université de Perpignan
8.↑ Jean François Troin et all, Le Grand Maghreb, Armand Colin, mai 2010, 384 p. (ISBN 978-2-200-26775-9), p. 246-248
9.↑ (en)Les districts de Libye [archive]
10.↑ La Libye, par François Burgat et André Laronde, collection « Que sais-je ? », Presses universitaires de France, p. 55
11.↑ La verte Libye de Qadhafi, par Pierre Rossi, Hachette réalités, p.103
12.↑ La verte Libye de Qadhafi, par Pierre Rossi, Hachette réalités, p.105
13.↑ La Libye, par François Burgat et André Laronde, collection « Que sais-je ? », Presses universitaires de France, p. 56
14.↑ a et b La Libye, par François Burgat et André Laronde, collection « Que sais-je ? », Presses universitaires de France, p. 57
15.↑ La Libye, par François Burgat et André Laronde, collection « Que sais-je ? », Presses universitaires de France, p. 96
16.↑ La Libye, par François Burgat et André Laronde, collection « Que sais-je ? », Presses universitaires de France, p. 100
17.↑ La Libye, par François Burgat et André Laronde, collection « Que sais-je ? », Presses universitaires de France, p. 104
18.↑ La Libye, par François Burgat et André Laronde, collection « Que sais-je ? », Presses universitaires de France, p. 124
19.↑ a et b La Libye, par François Burgat et André Laronde, collection « Que sais-je ? », Presses universitaires de France, p. 59-60
20.↑ (en)1969: Bloodless coup in Libya [archive]
21.↑ La Libye, par François Burgat et André Laronde, collection « Que sais-je ? », Presses universitaires de France, p. 60-61
22.↑ (fr) La Libye face à la France au Tchad : qui perd gagne? [archive], R. Otayek
23.↑ "Les familles du DC10 UTA en colère !" [archive]
24.↑ http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2008-07-17/un-fils-du-colonel-kadhafi-arrete-a-geneve-pour-violences/924/0/260889 [archive]
25.↑ http://www.24heures.ch/actu/suisse/otages-suisses-libye-iraient-bien-2009-10-25 [archive]
26.↑ http://www.lexpress.fr/actualites/2/la-police-libyenne-encercle-l-ambassade-suisse-a-tripoli_850371.html [archive]
27.↑ Le "djihad" de Kadhafi contre la Suisse ne passe pas [archive]
28.↑ source [archive].
29.↑ source [archive].
30.↑ Article du « Télégramme » du 21 février 2011 [archive]
31.↑ Article du « parisien » du 21 février 2011 [archive]
32.↑ Article du « Figaro » du 26 décembre 2011 [archive]
33.↑ Article de « TF1 » du 26 décembre 2011 [archive]
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Voir aussi[modifier]Sur les autres projets Wikimédia :

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« La Libye », sur Wikinews (actualités libres)
Articles connexes[modifier]Révolte libyenne de 2011
Grande Rivière Artificielle
Chefs d'État libyens
Idrîs
Histoire de la Cyrénaïque
Prix Kadhafi des droits de l'homme
Affaire des infirmières bulgares
Liens externes[modifier]Catégorie Libye de l’annuaire dmoz

Rapport du Parlement européen sur les droits de l'homme en Libye (format PDF, 32 KB)
Rapport d'Amnesty International sur les droits de l'homme en Libye
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